
RAYU/RES//
Création 2017
coproducteurs: Théâtre Nono, Marseille
Espace Mimont, Cannes
Marjorie D'AMORA chorégraphe-interprète
Guida BASTOS auteur-compositeur, musique
Pascale BONGIOVANNI création lumière
Virginie BREGER création costumes
L'UNE
Elle déboule en cage, sur pointes, dans un espace restreint, noir et blanc. Cachée, cadrée, elle étouffe sous ses émotions. L'espace et l'air lui manquent, elle ne supporte plus la charge et l'oppression de sa cage trop lourde.
Cette autoprotection gêne le regard, semble clignoter mais n'est qu'illusion...
L'AUTRE
Elle est là, sans savoir où. Peut-être perdue, elle regarde dans une fenêtre intérieure un point d'absence.
Dans sa trame apparemment régulière seuls, les points de ruptures deviennent
concrets et rendent l'annonce d'un changement possible ; le rêve d'un monde meilleur...
LA RAYURE
Extraits du livre " L'étoffe du diable" de Michel Pastoureau
"Au Moyen-âge les tissus rayés sont objet de scandale. En 1295, une bulle papale en interdit le port à tous les ordres religieux. Ils sont réservés à "tous ceux qui pour une raison ou une autre étaient perçus comme en marge de la société chrétienne" : criminels, lépreux, simples d'esprit, jongleurs, prostituées, mais aussi juifs, musulmans ou hérétiques sans parler du Diable et de toutes ses créatures ! En 1310, un savetier est condamné à mort à Rouen pour avoir été "pris en habit rayé". Puis la rayure change de statut : d'horizontale et servile, elle devient aristocratique quand elle est verticale. Après 1775 la rayure devient à la fois romantique et révolutionnaire, le drapeau américain et ses treize rayures deviennent les symboles de la liberté et des idées nouvelles. En France, sous la révolution, se vêtir de rayures, c'est bien sûr faire preuve de civisme et patriotisme."